Microplastiques et cerveau
En lien avec la production croissante de plastiques qui se fragmentent ensuite en
micro (MP) et nanoplastiques (NP), le corps humain est de plus en plus exposé à l’ingestion
et l’inhalation de ces particules. Un travail américain très récent (Nat Med. 2025 Feb 3) a mis
en évidence par pyrolyse GC-MS (pyrolyseur couplé à un chromatographe en phase gazeuse
et un spectromètre de masse) que des échantillons de cerveau, foie et rein, provenant
d’autopsies, contenaient environ 1,5 fois plus de MP (polyéthylène surtout) en 2024,
comparés à des échantillons prélevés en 2016. Ces dépôts étaient encore plus fréquents
chez les patients présentant une démence.
S’il est impossible d’établir un lien de causalité, il est clair cependant que le caractère
universel de la présence de ces MP et l’imprégnation croissante au fil du temps (2024
comparé à 2016) doivent conduire à surveiller attentivement leur toxicité potentielle pour le
système nerveux humain et animal, et à mettre en place des études prospectives en
population générale.